Les débrayages ferroviaires sur la bonne voie après que RMT a rejeté l'offre de rémunération
Une série de grèves ferroviaires à l'échelle nationale au cours de la saison des fêtes chargée semblait de plus en plus probable lundi, après que le syndicat RMT a rejeté une offre salariale.
Le Rail Delivery Group, qui représente 14 opérateurs ferroviaires, a proposé cette année une augmentation de salaire de 4 %, avec effet rétroactif au début de l'exercice, suivie d'une nouvelle augmentation de 4 % l'année prochaine.
Il souhaite toutefois modifier les pratiques de travail pour financer les hausses, notamment en fermant certaines billetteries et en introduisant le travail dominical là où il n'est pas déjà en place.
Il a également proposé l'utilisation de contrats à temps partiel et de schémas de travail flexibles, et garanti aucun licenciement obligatoire jusqu'en avril 2024.
Mais le RMT a rejeté l'offre, arguant qu'elle ne répondait à aucun de ses critères à long terme sur la rémunération, les conditions de travail et la sécurité de l'emploi.
Le secrétaire général Mike Lynch a ajouté que les propositions entraîneraient des "milliers" de pertes d'emplois ainsi que des "pratiques dangereuses", telles que les trains exploités uniquement par des conducteurs.
RMT a déclaré qu'il continuerait d'examiner une autre offre de Network Rail – qui possède l'infrastructure du Royaume-Uni – dans un différend distinct sur les salaires et les conditions de travail, et que les pourparlers avec le Rail Delivery Group se poursuivraient.
Cependant, les opérateurs ferroviaires et Network Rail ont déclaré qu'un accord devait être conclu d'ici la fin de lundi si la première grève devait être évitée.
Les membres du syndicat ont voté en faveur d'une action revendicative se déroulant sur quatre périodes de 48 heures, les 13-14 décembre, 16-17 décembre, 3-4 janvier et 6-7 janvier. Si les grèves se poursuivent, les cheminots se joindront à un certain nombre d'autres travailleurs - dont des infirmières, des postiers et des professeurs d'université - qui font grève au sujet des salaires et des conditions à l'approche de Noël.
Les membres du syndicat des pompiers, quant à eux, votent actuellement sur une éventuelle action revendicative après s'être vu offrir une augmentation de salaire de 5%. Le scrutin se clôture fin janvier.
Des années de faible croissance des salaires ont été intensifiées par la montée en flèche de l'inflation, qui se situe actuellement à un sommet historique de 11.1 %.